Perpétuité et après
Alain Cazuc
Comme échouée sur le rivage d’un des nombreux étangs qui bordent le
littoral languedocien, gît une prison pour femmes où le temps semble
s’étirer à l’extrême. Pour Émilie, une des détenues, la notion même
de temps s’est évanouie. Condamnée jadis à la perpétuité, elle vit un
quotidien sans projet et a fini par s’en accommoder.
L’arrivée d’une nouvelle directrice va changer la donne. La prison a
besoin de places et Emilie va devoir sortir. Encore faut-il qu’elle le
veuille ! À soixante-dix ans, où aller et que faire quand plus personne
ne vous attend ?
Le livre est librement inspiré d’un fait divers : aux États-Unis, dans
les années 1980, une détenue a fait un procès à l’administration parce
qu’elle refusait sa libération. Au-delà des tribulations parfois tragiques,
parfois drôles, d’Émilie et de ses codétenues, l’ouvrage amorce une
réflexion sur la prison, lieu censé générer une souffrance rédemptrice,
et sur le besoin vital chez l’humain de construire, où qu’il soit, un
univers de repères.